Mi-juin 2025 — Bassins de la Loire, France, international
Jupiter (dieu de la terre et du ciel… dans la mythologie) est au chevet des océans, à Nice, du 9 au 13 juin, pour la Troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan [1]. À raison évidemment ! La besogne est d’ampleur : risques submersifs ; protection des ressources halieutiques, extractivisme des fonds ; intérêts stratégiques ; pollutions multiples ; espèces invasives… Pourtant !
Au bout du bout, il n’y aura aucune mesure contraignante ! Et le nucléaire y est délibérément ignoré !
En effet, on y parlera peu — voire pas du tout — de la poursuite des rejets massifs dans le Pacifique des eaux de refroidissement fortement chargées en tritium de la centrale de Fukushima, de ces mêmes déversements constant (de tritium) dans le raz Blanchard en Manche par la Centre de retraitement de la Hague, ni de ceux du CEA Valduc [2] ; des déchets nucléaires longtemps et irresponsablement basculés en Mer Océane (Atlantique), notamment [3], de l’inquiétante élévation du niveau des mers pour le fonctionnement des centrales nucléaires côtières (ni des sécheresses pour les centrales refroidies par des cours d’eau) ; des préjudiciables dispertions de radionucléïdes suite aux essais nucléaires dans l’atmosphère, sur terre, en mer, sur les océans eux mêmes, pour les populations et le vivant… Ni, des rejets permanent d’eaux réchauffées, mêlées d’effluents chimiques et radioactifs — dument autorisés — des centrale au cycles ouverts et/ou fermés, qui polluent, les rivières, les fleuves et in fine les mers et les océans.
« Ne rien jeter, ne rien vider : ici commence la mer » recommandent et instruisent à bon droit certains trottoirs et chaussées de nos territoires devant leurs grilles et plaques d’égouts et autres avaloirs (eaux pluviales souvent non traitées en station d’épuration). Le civisme et son antipode productiviste : le cynisme ! Quand ! les opérateurs de l’industrie nucléaire française : EDF, ORANO, CEA, ANDRA, COGEMA… se conformeront-ils à ce précepte marqué du bon sens ?
Le collectif Loire Vienne Zéro nucléaire (auquel SdN 72 a le plaisir d’appartenir), planche depuis plusieurs années sur ce bien commun qu’est l’eau, douce ou salée et de son altération par l’industrie nucléaire. Il a déjà produit plusieurs articles et documents sur le sujet (infra). Sa dernière production, fruit d’un travail collectif, mais aussi évidemment d’individus plus impliqués sur ce thème (que toustes en soient remercié·e·s), est ci-dessous. Emparez-vous de ce flyer, faites le circuler, discutez en avec vos amis, interlocuteurs, contradicteurs, il ne laissera personne indifférent.
Ce tract est également disponible via ce lien : ▶.
Nous vous conseillons vivement aussi, les compléments d’information proposés par le groupe Sortir Du Nucléaire Berry-Giennois-Puisaye, ici : ▶.
Nous avions déjà consacré un article sur cette ressource essentielle qu’est l’eau, sur ce site, c’est ici : ▶.
Notes
[1] UNOC3, co-organisée par La France et le Costa Rica.
[2] Commissariat à l’Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives. Mais d’abord, centre d’entretien et de modernisation des 300 bombes atomiques françaises (et anglaises), à 45 km de Dijon.
[3] On apprend — opportunément… — qu’une mission scientifique menée, entre autres, par le CNRS et l’Ifremer va tenter de localiser et de mesurer l’impact des 200 000 fûts remplis de déchets radioactifs jetés, entre 1950 et 1990 dans l’océan Atlantique (par 6 000m de fond), à 600 km au N-O de la Loire Atlantique, sur une zone de 14 000 km2, par les états européens exploitant l’énergie nucléaire (cf. Courrier de l’Ouest du 28/05/2025 et/ou Ouest France daté du 29 , c’est là : ▶). Une pollution estimée (sinon sous estimée) à 36 péta becquerels (300 fois moins que les rejets de Tchernobyl).
Photo : SdN 72. Tract : LVZn.