35 ans de Tchernobyl : les antinuc’ d’Alençon font le point


Le 24 avril 2021  –  Alençon, Orne et nord de la Sarthe, et bien au-delà…

35 ans de Tchernobyl : nos coreligionnaires bas normands et très proches voisins de SdN 61-Stop EPR ont fait le job [1] !

Samedi 24 avril, 35 ans après Tchernobyl, Sortir du nucléaire 61 (Orne) – Stop EPR a tenu à rappeler aux Alençonnais·es venu·e·s faire leurs emplettes sur le marché central de la place la Magdeleine la catastrophe nucléaire de Tchernobyl survenue en Union soviétique à l’époque (en Ukraine aujourd’hui) le 26 avril 1986. Et pas que… 

L’action a mobilisé jusqu‘à plus d’une trentaine de militant.e.s, parfois habillé.e.s en tenues imitant les combinaisons de protection nucléaire. Les échanges avec les chalands ont permis d’aborder toutes sortes de thématiques : l’accident de Tchernobyl évidemment (dont l’action de  « soutien aux enfants de Tchernobyl »), mais aussi celui de Fukushima en 2011 ; le vieillissement des centrales, leur rafistolage ; les malfaçons et coûts de l’EPR (et ceux en projet) ; l’instrumentalisation prétendument « bas carbone » du nucléaire ; l’extraction de l’uranium (notamment au Niger) ; l’opportunité de l’enfouissement des déchets radioactifs… mais aussi les économies d’énergie (l’efficacité et l’efficience énergétique) et, les EnR. La fin de matinée a été ponctuée par un die-in (cf. photo, simulation de cadavres gisants au sol) silencieux, mais… « causant ». Ce rassemblement avait été bien annoncé par la presse locale (Ouest-France, Orne-Hebdo, Sweet FM). Aussi, la recension après coup.

Des oreilles musardes (restées à distance) nous ont aussi rapporté qu’il y avait été abordé le thème du « seuil de libération » (infra) ! Un énième euphémisme de la nucléocratie pour masquer ce qu’il recouvre. Rien moins que la réintroduction des matériaux (aciers pour l’instant) — faiblement irradiés — issus des process du nucléaire, des démantèlements, etc., dans le quotidien des habitants et consommateurs de ce pays (pour le ferraillage en construction, l’automobile, nos biens de consommation et, pourquoi pas, dans nos ustensiles de cuisine [2]).


Notes

[1] Sortir du nucléaire Sarthe n’a proposé qu‘en lecture (ici) ce qui devait-être une lecture publique du prologue du livre de Svetlana Alexievitch « la Supplication : Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse », c’est là : .

[2] Le seuil de libération des déchets nucléaires classés TFA (de très faible activité) est souvent imagé par le slogan « pas de nucléaire dans nos casseroles ». Après l’amiante, le fond des poêles antiadhésives en Téflon, les stériles radioactifs sous le parking du stade de Gueugnon, les allées d’un camping à Piriac-sur-Mer, faudra-t-il cette fois encore attendre des décennies pour se rendre compte de l’ineptie de cette mesure dite de « valorisation des déchets radioactifs » démagogiquement mis en « consultation » par le ministère de la Transition écologique, du 4 janvier au 4 février de cette année. Courage, c’est là : . Pétitionner contre avec la CRIIRAD, Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité, c’est là : . Faire et défaire, créer de l’activité, de la croissance et… du tout droit dans le mur !


Crédit photos : en tête (recadrée) à et en pied Orne-Hebdo. Cliché du groupe au milieu, on ignore pour l’instant, mais on répare dès qu’informé !