Désarmement : un gisement de milliards pour le monde d’après


Samedi 4 juillet 2020 – Le Mans, Sarthe et… au-delà

Intervention du Collectif sarthois pour la paix (auquel SdN 72 participe) à la manifestation Plus jamais ça ! Construisons ensemble le jour d’après ! du samedi 4 juillet, de la place de la République aux Jacobins, à Le Mans.

Samedi 4 juillet, en parallèle et, on l’espère, en phase avec la manifestation Plus jamais ça ! Construisons ensemble le jour d’après ! reprenant trente-quatre mesures d’un « Plan de sortie de crise » alternatif [1], une poignée de militant·e·s du Collectif ont proposé — aux moins rétifs des strictes règles de distanciation physique [2] et des gestes barrières — le tract reproduit infra (cliquer dessus pour l’agrandir).

Une expression totalement en contrepoint des choix politiques ultralibéraux menés depuis plusieurs décennies qui appauvrissent et précarisent toujours plus les plus démunis, priorisant la militarisation, la courses aux armements… Dépensant parallèlement un « pognon de dingue » pour un tir de missiles M 51 [3] le 12 juin [4] devant Penmarc’h en Bretagne (même dépourvus de têtes nucléaires), tandis que d’autres millions d’euros se sont envolés en fumée le même jour dans l’incendie qui a détruit le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Perle [5] en rade de Toulon.

En fin de manifestation — pour le Collectif sarthois pour la Paix —, Martial Château (photo) a repris au micro les grandes lignes du flyer (ci-dessous) et souligné notamment de grands, d’inutiles et d’inopportuns postes de dépenses : loi de programmation militaire ; recherche, entretien, essais et flop (re-note 3) de missiles nucléaires ; sous-marins  dispendieux (Suffren : , le Perle carbonisé…), etc. Des finances évidemment soustraites aux urgences sanitaires, sociales, féministes, écologiques, climatiques, éducatives… qui leurs font à l’évidence tellement défaut.

Bref, le monde d’avant joue à saute-mouton avec le monde d’après !

Cette fois encore, la Fédération antinucléaire de Bretagne, lire ici :  et les Mouvement de la paix de l’Ouest ont manifesté leur indignation et le second des pique-niques de protestation.



[1] Une contribution et une somme de mesures versées au débat proposées par dix-huit associations et syndicats que vous pourrez retrouver (par exemple) ici : .

[2] Que l’on préfère à la distanciation sociale, que l’on ne méconnaît pas mais qu’on combat.

[3] Ce missile (de 12 m de haut et de 50 t) peut embarquer une force de frappe de 600 fois Hiroshima sur 9000 km ! Le précédent, tiré le 5 mai 2013 — mais dépourvu de charge nucléaire — avait explosé lors de son lancement, interdisant la pêche et autres activés littorales pendant plusieurs mois !

[4] La zone de pêche a été fortement limitée dès le 9 juin, bien que cette période soit très favorable à la pêche à la langoustine. Mais le missile a été tiré le 12 juin (non le 9 comme dit par erreur dans le tract).

[5] Avec cinq autres sous-marins nucléaires d’attaque (des SNA à propulsion nucléaire, armés, mais dépourvus d’ogives nucléaires), le dernier de la classe Rubis, le Perle participait au soutien des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (des SNLE, aussi à propulsion nucléaire mais armés d’ogives nucléaires) de la composante maritime de la force de dissuasion nucléaire française. L’absence d’un seul de ces bâtiments fragilise dangereusement la crédibilité de ce supposé savant concept, notamment dans leurs rôles de protection des SNLE de la flotte française et de la chasse aux SNLE hostiles.


Pièce jointe : tract du Collectif sarthois pour la paix. Photo : SdN 72.