Combustible nucléaire : action flash de SdN 72 et Greenpeace Le Mans, sur un pont de l’A28 (dim. 25 oct.)


Dimanche 25 octobre 2020 – Sarthe (entre Saint-Saturnin et La Bazoge)

Combustible nucléaire : action flash de SdN 72 et Greenpeace Le Mans, sur le pont autoroutier de l’A28 (entre Saint-Saturnin et La Bazoge, le 25 octobre 2020). 

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a délivré le 8 octobre 2020 [1] une autorisation pour l’approvisionnement en combustible nucléaire (de l’uranium enrichi) de l’EPR de Flamanville (Manche), dont même les plus candides connaissent toutes les avanies, malfaçons, déconvenues [2] et, partant, toute l’irresponsabilité de le démarrer un jour !

La probabilité d’une mise en œuvre rapide de ces transports par EDF à la suite de l’aval donné par le susdit « gendarme du nucléaire » (l’ASN), ne faisait donc aucun doute pour personne. La riposte n’a donc pas tardé à s’organiser. Définie lors d’une réunion nationale unitaire, l’assemblée a retenu des rassemblements simultanés devant l’usine Framatome à Romans (site de départ du combustible) et devant le site de l’EPR de Flamanville (site de production au démarrage encore hypothétique) dimanche 25 octobre, à 18 heures. Mais aussi que des rassemblements délocalisés soient mis en place à la même date tout le long de l’itinéraire possible (voir le communiqué unitaire, signé par SdN 72, ici : .

Très vulnérables, ces transports requièrent discrétion, furtivité, sécurité et sûreté. Sauf « les derniers kilomètres » de livraison, les petites routes étroites, les agglomérations, certains ouvrages d’art sont exclus. Le Mans est sur un des trois itinéraires — autoroutiers — possibles. C’est là que les groupes SdN 72 et GP interviennent !

Dès 18 heures, dimanche 25 octobre, plus d’une dizaine d’activistes de SdN 72 et de Greenpeace Le Mans se sont mobilisés sur un des ponts enjambant l’A28 (à hauteur de la déchetterie de Saint-Saturnin). Des journalistes — invités (articles ci-dessous du Maine Libre et de Ouest-France)  — étaient au rendez-vous. Aussi, des non-invités : la DCRG, Direction centrale des renseignements généraux, et la gendarmerie. Des fonctionnaires certes débonnaires mais aux fonctions de police politique quand même !

Malgré un plafond nuageux bas, notre banderole de neuf mètres « NON AUX TRANSPORTS DU NUCLEAIRE » arrimée au parapet n’est cependant pas passée inaperçue. Une forte solidarité des automobilistes jouant du klaxon s’est explicitement exprimée à notre hauteur, même la nuit tombée… (info utile : c’est le premier jour de passage à l’heure d’hiver) !

L’opposition à cette trentaine de transports d’uranium enrichi prévue vers le réacteur EPR F3 de Flamanville et son entreposage dans la piscine, avant un hypothétique chargement dans une cuve aux aciers de calotte de fond de cuve et du couvercle aux résistances mécaniques et thermiques diminuées, a non seulement été marquée, au départ et à l’arrivée, mais aussi sur les trois axes possibles à partir de Lyon. Au Mans, donc, mais aussi à Rouen, à Neuvy-sur-Loire (Nièvre) sur le rond-point de l’Europe, etc.

Chacun·e est invité·e à exprimer son opposition à la livraison de ce combustible, n’importe où il·elle se trouve en France en se déclarant point de vigilance EPR auprès du Collectif antinucléaire Ouest au 07 68 35 03 38 (ou 06 45 30 74 66, 06 08 71 79 61, 06 84 14 58 87), ou par mail : transports@can-ouest.org. Après les couvre-feux d’ici et là, la rumeur médiatiquement orchestrée ces derniers jours d’un possible reconfinement, pourrait malheureusement compliquer cette expression, comme l’état d’urgence avait très opportunément étouffé les mobilisations sur la COP 21.


La veille, SdN 72 avait également participé à la déambulation « En manque de bulles… déambulons » (modifiée pour cause de Covid et de vent) organisée par le Collectif Sortir du Nucléaire Pays de Saint-Malo et le CAN-Ouest (auquel nous adhérons et participons activement). Notre article est ici : et le magnifique diaporama de Patrice Latron, là : .


[1] Après un (bref) simulacre de consultation du public en ligne, aussi peu entendue que les précédentes (euphémisme pour « circulez, y’a rien à voir »). Une énième démonstration de l’hypocrisie démocratique et politique de ces apparentés cahiers de doléances new look.

[2] Qualité des bétons, conception contrôle-commande non indépendant, malfaçon et chute du pont polaire, dégradation du liner, non-conformités des aciers du couvercle et du fond de cuve, malfaçons de soudures du circuit vapeur dont huit restent à reprendre, dysfonctionnement des soupapes, coût passé de 3,3 à 19 milliards, etc.


Crédit photos : SdN 72 (désolés, nos photos sont cra-cra). Ci-dessous, les coupures de presse des quotidiens locaux  Le Maine Libre et Ouest-France (cliquer dessus pour agrandir photos et articles).