SdN 72 à l’Université DéTerre (Camp Climat 2020), à La Chapelle-Saint-Aubin


4, 5 et 6 septembre 2020  —  La Chapelle-Saint-Aubin, lieudit le Haut-Palluau (Sarthe et… au-delà)

Comme beaucoup d’autres groupes, associations, informels, etc., SdN 72 participait au « Camp climat » Université DéTerre 2020 les 4, 5 et 6 septembre à La Chapelle-Saint-Aubin, initié par Alternatiba/ANV-COP 21 (c’est là : ). La première édition à Kingersheim (68), en 2019, avait été nationale. La seconde s’est voulue décentralisée (sur plus de 19 territoires), adaptée aux spécificités sanitaires de l’année (Covid 19), aux envies et besoins des acteurs, à l’agentivité de chacun·e. 

Fil rouge de ces trois jours : « rester DéTerre (miné·e·s) pour relever le défi social et climatique ! »

Malgré les vicissitudes [1] de l’heure, l’université DéTerre s’est fort bien acquittée de la diversité des entrées proposées de pas d’âge à plus d’âge : ateliers, conférences, débats, animations, formations. Chacun·e a pu s’informer et/ou se former sur l’urgence climatique, les enjeux écologiques et sociaux, découvrir une foultitude d’initiatives en faveur de l’environnement, s’en nourrir et/ou polliniser les neurones de ses circonvoisin·e·s.

Un grand MERCI à Olivier [2], aux organisateurs·trices, associations, bénévoles, intervenant·e·s, cantines et musicos (Piri Zique et Basse Tension), au public ! Vous pourrez retrouver le programme complet des trois jours ici : .

Pourquoi le nucléaire ne sauvera pas le climat 

Cette thématique y a été soutenue par Martial Château, militant (et coprésident) de Sortir du nucléaire 72.

Totalement déconsidéré techniquement, fortement éprouvé économiquement et écologiquement disqualifié pour ses émissions chimiques et radioactives permanentes, ses déchets, les nucléocrates lui cherchent une nouvelle légitimité et s’obstinent à lui trouver une planche de salut dont l’aubaine serait le réchauffement climatique. Une rouerie qui, comme souvent, trouve ses relais dans les médias mainstream sans même en instruire l’assertion.

Nous n’allons pas restitué le verbatim de l’intervention de Martial, mais son fil conducteur. Un texte martyr (non validé donc) qu’il a d’abord concocté pour un volet du second numéro des Voix du Can-Ouest (Collectif antinucléaire Ouest auquel SdN 72 participe), c’est là :  p. 5 et 6. Voili voilou !

Confrontés au déclin mondial du nucléaire, les industriels du secteur et leurs lobbyistes essaient d’imposer l’idée que cette technologie est une solution à la lutte contre le changement climatique. Et certains en arrivent à croire de bonne foi qu’une transition énergétique avec le nucléaire ne serait pas une mauvaise chose. Mais qu’en est-il en réalité ? 

Préserver le climat ? Le nucléaire ne fait pas le poids

Au mieux, une contribution mineure… 

Même en France, avec une électricité issue à 71 % du nucléaire, les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont quatre fois trop élevées pour atteindre les objectifs climatiques. La consommation d’énergie primaire en France provient encore des combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon) à plus de 85%. 

75 % des émissions mondiales de GES proviennent de secteurs sans aucun lien avec la production d’électricité (agriculture, déforestation), très peu électrifiés à ce jour (transports) ou pour lesquels l’électricité présente un très mauvais rendement en regard d’autres énergies (chauffage, certains procédés industriels). 

Une énergie marginale et en déclin… et totalement hors délai ! 

Au niveau mondial, le nucléaire fournit à peine 2 % de l’énergie utile totale consommée (16 % en France). La lutte contre le changement climatique ne peut attendre. La construction d’un réacteur prend plus de dix ans. Et selon une étude de l’Agence Internationale de l’énergie (AIE) de 2010, la mise en service d’un réacteur tous les quinze jours ne contribuerait qu’à 9% de l’effort nécessaire pour stabiliser les émissions de gaz à effet de serre. Un tel programme — déjà impossible au regard des capacités industrielles et financières mondiales — serait  déjà insuffisant. 

Le nucléaire aussi émet des gaz à effet de serre 

Extraction minière et enrichissement de l’uranium ; fabrication, transport et retraitement des combustibles ; construction et démantèlement des installations nucléaires. À toutes ces étapes, la filière nucléaire émet des gaz à effet de serre (GES). Ces émissions de GES du nucléaire sont certes inférieures à celles du charbon ou du pétrole. 

Le nucléaire, c’est trop cher ! 

Les coûts du nucléaire ne cessent d’augmenter. Ainsi, en France, le réacteur EPR de Flamanville est désormais annoncé à un coût de 19 milliards d’euros (plus de six fois le budget initial), Le budget de prolongation du fonctionnement pour dix ans des réacteurs vieillissants est annoncé pour plus de 100 milliards. 

A contrario, le coût des énergies renouvelables solaire et éolienne ne cesse de baisser. Et les derniers appels d’offres pour ces centrales solaires et éoliennes donnent un coût du MWh environ deux fois plus faible que celui des éventuels futurs EPR. 

Une technologie inadaptée à un climat qui se dégrade 

Lors de la grande tempête de 1999, la centrale nucléaire du Blayais, près de Bordeaux, a été inondée et a frôlé l’accident majeur. Un réacteur sans tour de refroidissement consomme 5 m3/s d’eau (1 m3/s pour les réacteurs avec tour de refroidissement. Or, sécheresses et canicules se multiplient ! Déjà, ces derniers étés, des réacteurs ont dû être arrêtés ou fonctionner à puissance réduite. 

Face au risque climatique, multiplier les dangers nucléaires ? 

Radioactivité et déchets : une accumulation de pollutions 

Des mines d’uranium aux déchets nucléaires en passant par les rejets radioactifs et chimiques des usines et des réacteurs, toute la filière nucléaire est très polluante. Les déchets hautement radioactifs resteront dangereux pendant des centaines de milliers d’années et aucune solution satisfaisante n’a été trouvée depuis soixante-dix ans. 

Accident majeur : la possibilité d’un désastre 

Après Tchernobyl et Fukushima, construire de nouvelles centrales accroîtrait le risque d’une nouvelle catastrophe qui contaminerait de vastes territoires pour des siècles et aurait un impact considérable sur la santé ou les conditions de vie de millions de personnes. 

Prolifération : terrorisme radiologique, guerre nucléaire 

Plus de nucléaire, c’est plus de matières radioactives qui peuvent être détournées. En les dispersant avec de simples  explosifs (« bombe sale »), un attentat peut contaminer une ville entière. 

Les vraies solutions pour le climat

Économiser l’énergie — le plus efficace et le moins cher — et développer toutes les énergies renouvelables, et bien sûr, arrêter le nucléaire !

L’échange avec le public s’est surtout attardé aux potentialités prêtées à la fusion nucléaire (projet international ITER à Cadarache [13]) visant à reproduire la fusion solaire dans une enveloppe de plasma à l’intérieur d’un totamak. Une chimère vieille comme l’industrie nucléaire, expérimentée par plusieurs pays qui s’y sont tous cassé les dents. Un enfumage scientifique à très gros risques technologiques et financier et complètement à contretemps de l’urgence climatique, l’éventuelle application industrielle n’étant vraisemblablement pas pour ce siècle. En janvier de cette année, Isabelle Bourboulon a consacré un ouvrage à ce « merveilleux mirage » : SLEIL TROMPEUR, ITER, ou le fantasme de l’énergie illimitée aux Éditions Les Petits Matins. Nous en avions fait la présentation ici : . Si ce livre fait désormais autorité sur le sujet, nous vous invitons évidemment à consulter d’autres sources, notamment le site national de Sortir du nucléaire, c’est là : mais aussi celui de Global Chance, c’est encore là : , etc. Si nous avons repris certains des articles du Réseau SdN évoqués supra (souvent écrits par Martial, l’intervenant du jour), nous avons aussi chroniqué cette technique au travers d’un chercheur sarthois (nommé ambassadeur du Mans) travaillant sur le projet de fusion Wendelstein 7-X de l’Allemagne (liens à retrouver dans la présentation du livre ci-dessus).

Electricité verte ? 

Cet atelier présentant des fournisseurs d’électricité nucléaire et/ou EnR était porté par deux militants locaux de Greenpeace Le Mans/Sarthe : Franck Choplin et Marilyne Bervas. Nous avons « sous-traité » le retour sur cette thématique au premier. Merci à lui ! Site web : https://www.greenpeace.fr/le-mans/.

« Tout d’ abord l’électricité n’a pas de couleur. La plupart des fournisseurs d’électricité proposent des offres vertes. Mais, derrière les arguments commerciaux prétendument écologistes des fournisseurs, se cache une réalité très simple. En  France, plus de 72 % de la production d’électricité est d’origine nucléaire, qui n’est pas incluse dans les offres vertes.

Alors comment peuvent-ils tous vendre du « vert » ?

La réglementation actuellement en vigueur n’oblige pas un fournisseur à acheter ou à produire de l’électricité renouvelable pour pouvoir commercialiser des offres vertes. Certains fournisseurs achètent donc de l’électricité issue du charbon, du gaz fossile ou du nucléaire et se contentent ensuite de se procurer des certificats appelés «garanties d’ origine». Mais rien n’oblige les  fournisseurs à se procurer ces certificats chez le producteur qui leur a vendu l’électricité. Ils peuvent même effectuer cette compensation au niveau européen. Un système qui mène parfois à l’absurdité : il est possible d’acheter ces G.O. à des producteurs norvégiens ou même islandais, alors que l’île n’est même pas raccordée au réseau européen. Impossible de dire si l’électricité qui arrive dans les prises électriques de nos maisons provient d’ une centrale nucléaire ou d’un parc éolien. En payant ma facture à un de ces fournisseurs, je finance donc en grande partie la production d’électricité d’origine nucléaire et fossile. 

Malheureusement, ce système ne contribue pas au développement des énergies renouvelables en France.

D’où l’intérêt du classement réalisé par Greenpeace, en sachant que chacun peut soutenir le marché des renouvelables en se tournant vers un fournisseur alternatif. »

                                                                Franck, Greenpeace Le Mans (qu’on remercie encore !)

Le lien pour le guide Greenpeace de l’électricté verte, c’est ici : .

Versée au débat, la part marginale de la facture payée par le client qui irait au fournisseur minimiserait l’impact de quitter le fournisseur historique et/ou sa kyrielle de prétendants pour des fournisseurs « vraiment verts », beaucoup plus rares. Bien au-delà du temps imparti des incises sur le glissement de la privatisation envisagée des sites de productions hydroélectriques, des EnR (projet Hercule), la dépossession, la dépréciation d’une notion de service public (fortement dévoyé) ont marginalement poursuivi ce trop court débat en « coulisse » [3]. Timing oblige…

La technologie hydrogène dans le secteur du transport, une solution ?

Présentée par Romain Bosquet et Nadir Silarbi, notre recension ne prétend pas être une restitution fidèle de cet atelier, notamment le dernier paragraphe.

Si l’hydrogène semble aujourd’hui LA solution zéro émission poussée par les pouvoirs publics via différents plans de financement (infra), la réalité est beaucoup plus ténue et infiniment moins évidente (cf. le paragraphe hydrogène de notre article, ici : ). L’esbroufe des promoteurs de l’hydrogène tient toute dans l’annonce : « sans émission de C02 ! » À l’usage, l’affirmation est recevable. Elle peut être stockée (gaz) : utilisée dans une pile à combustible, reconvertible en électricité puis en énergie cinétique ; injectée dans le réseau de gaz (mélangé au méthane tout en utilisant le réseau existant) actuellement importé à 98 % induisant une forte dépendance, voire, se coupler au C02 émis par certaines industries pour fabriquer du méthane de synthèse (process appelé méthanation) réutilisable dans les réseaux de gaz… mais, avec des rendements plus ou moins faibles, selon les process.

Reste qu’avant son usage, il faut d’abord produire cet hydrogène. Pour l’heure, 95 % des 74 millions de tonnes annuelles d’hydrogène consommée par l’industrie mondiale provient des hydrocarbures, le reste l’étant à partir du gaz et du charbon ! Emettant 830 millions de tonnes d’équivalent CO2… On le dit « gris » !

En France, l’adjectif décarboné recouvre évidemment les EnR (encore très marginales sans l’hydraulique) mais aussi et surtout sous la férule des lobbies, l’énergie nucléaire (passée de 78 % hier à 71 % de la production électrique en 2019) pourtant loin d’être vertueuse (en émissions chimiques, en radioéléments, déchets… et en CO2), est désormais elle aussi (abusivement) présentée comme LA solution au réchauffement climatique, l’objectif — officiel — n’étant de la réduire qu’à 50 % d’ici 2035.

La transition énergétique ouvre des opportunités à ce vecteur énergétique. Pour sa production à partir d’énergie décarbonée, mais aussi pour le stockage des énergies intermittentes (permettant un usage différé). Mais, autant le dire, l’hydrogène « vert » obtenu par électrolyse, en utilisant de l’électricité produite par des EnR pour séparer la molécule d’eau en hydrogène et en oxygène, c’est actuellement pinuts ! Mais… il y a un début à tout, ce qui nous vaut une forte communication de la Régionpour sa première unité en construction à Bouin à partir d’électricité produite par les huit éoliennes du parc. Aussi du maire du Mans (infra). 

Le gouvernement vient d’annoncer un plan de développement d’hydrogène — décarboné — d’un budget de plus de sept milliards d’euros [4] sur dix ans (dont la moitié en trois ans) pour son développement laissant déshonnêtement croire à un hydrogène « vert ». La région Pays de la Loire, elle, entend investir 10 millions d’euros en dix ans et se paie de mots avec sa filière d’excellence [5]. Le maire et président de la ville du Mans et de la métropole, lui, pavoise avec « son » bus à hydrogène (un pour l’instant), approvisionné pour l’heure à la première unité de production en partenariat avec l’ACO et ab ovo Total (station H située en face de l’aéroport), met 21 millions d’euros au pot, commande dix bus articulés et six bennes à ordures ménagères livrables d’ici 2023. L’ex-ministre de l’agriculture prévoit encore de mobiliser des surfaces conséquentes (1 000 ha) de terres agricoles dédiées à la culture du chanvre — et collecté dans un périmètre de 35 km — pour alimenter un futur méthaniseur [6] qui produira de l’électricité permettant de produire de l’hydrogène par électrolyse, et in fine reconvertible en énergie cinétique, par exemple dans les transports (trains, poids lourds, derniers kilomètres, mobilités diverses).  Merci de nous communiquer le rendement énergétique ! L’ACO, jamais en reste, n’en peut plus de promouvoir sa « Mission H 24 » [7], surfant comme d’habitude sur l’image en trompe-l’œil de l’innovation alors que des modèles industriels sont déjà sur les routes (ce fut déjà le cas avec les freins à disques, les moteurs diesel, hybrides, électriques…).

Non, les transports en commun et la voiture électrique ne sauveront pas le climat. Mais qui ou quoi, alors ?

Présentée par : Moins Vite ! Porteur : Ludovic Bu.

Par désin-volt-ure, impossible ubiquité, saturation, adynamie choisie… nous n’avons hélas pas été du développement de cet item dont voici la description à défaut d’une couverture plus poussée qui l’aurait sûrement méritée. « Et si, au contraire de ce que la majorité prédit, c’étaient la marche à pied, le vélo et tous ces modes de déplacements peu énergivores et permettant, voire obligeant la proximité, qui l’emportaient ? Et si, au lieu d’aller partout, une grande partie des objets et activités venaient à nous ? »

La Convention citoyenne pour le climat

Seule membre de la Convention citoyenne pour le climat du département (le lien est ici : ), Mélanie Cosnier [8] a dextrement  présenté cette instance, mais aussi la participation citoyenne, les mesures, le suivi des mesures… La narration de cet expérimentation était belle et bonne, informative et instructive, et il n’y a pas à douter de la sincérité et de l’investissement des 150 citoyens tirés au sort. Beaucoup, par contre, ont aussi refusé d’en être.

On n’en dira pas autant du commanditaire qui avait promis un examen « sans filtre » de leurs propositions quoiqu’on en pense. Pourtant, avant même de commencer, l’énergie, rien de moins (et donc le nucléaire), avait été exclue d’emblée du champ de réflexion pour réduire les gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030, remarque un participant lors des échanges. Puis, fin juin, peu après l’annonce des 149 propositions de la CCC, Macron faisait aussi valoir « trois jokers » excluant d’emblée trois suggestions signifiantes. Les autres soumissions moulineront tout l’été dans les antichambres des ministères concernés, chacun orchestrant des fuites savamment dosées, visant rien moins qu’à détricoter l’amplitude des mesures, voire se défausser sous couvert d’ajustements, de moyens, de difficultés d’agir, de temporalité, que sais-je… Quelque peu douchés par cette cacophonie gouvernementale, la « carbone killer » (interview O.-F.) annonce qu’un collectif desdits citoyen·ne·s s’est constitué en association avec l’intention d’assurer un continuum et une vigilance sur la mise en œuvre des résolutions de la CCC. Le lien, est ici : .

Paré de certitudes, méprisant les corps intermédiaires… mais aux abois depuis son élection, l’autoritaire et manœuvrier  Macron (et ses relais institutionnels) feint désormais la concertation et le dialogue tous azimuts en multipliant les délibérations citoyennes (exception faite de certaines enquêtes publiques environnementales) tout en récusant le référendum d’initiative citoyenne (le RIC des Gilets jaunes) et l’assouplissement du référendum d’initiative partagée. Citons : la consultation publique de l’ASN sur son projet d’avis concernant la cuve de l’EPR… et les très nombreuses autres consultations de la CNDP (Commission nationale du débat public, c’est ici : ) comme Le Grand débat national, le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (sept. 2018), etc., etc. Malgré une participation citoyenne souvent massive, en fin de parcours, il y a eu souvent — pour ne pas dire toujours —  loin de la coupe aux lèvres. Des agences, des associations, des partis, des politiques, des universitaires, groupes d’experts, chercheurs, essayistes, ont également et depuis longtemps documenté et publié quantité de rapports, livres, etc. sans jamais vraiment eux aussi faire bouger les lignes, a regretté un autre débatteur. Aussi pléthoriques et pertinentes soient-elles, les meilleures des contributions finissent jetées avec l’eau du bain.

De Gaulle reprenait volontiers cette fameuse citation de Clemenceau : « Quand on veut enterrer un problème, on crée une commission »… Chirac, qui s’y connaissait en matière de « maison qui brûle » tout en portant son regard ailleurs — sans surtout rien entreprendre de conséquent —, aurait sûrement clos ces échanges par sa célèbre formule : « C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses ».

240 secondes pour les porteurs de luttes

Il fallait être à la fois précis et concis (ce qu’on ne sait pas toujours faire ici) pour présenter « sa » lutte en 240 secondes (4 mn). Collectifs et/ou individus s’y sont collés : Les amis et riverains de Béner, des Gilets jaunes, Primeverres (retour au contenants en verre consignés), ANV COP21, Alternatiba, Cyclamaine… On a aimé, mais, pour l’intégralité il ne fallait pas être des ateliers.

L’article ci-dessus se limite à la thématique énergie (plus particulièrement abordée le samedi) qu’on souhaite ne pas avoir trop dénaturé. Du vendredi au samedi, d’autres champs, qu’on ne peut traiter ici, chevauchaient ou non ce thème (film et débat sur la répression, par exemple, etc.).


[1] Mesures sanitaires contre le coronavirus Covid-19 : lieu ouvert, inscriptions, traçage (coordonnées seulement), protection (masques, gel), mesures de distanciation…

[2] Au quotidien, le lieudit le Bas-Palluau (et le Haut-Palluau) est d’abord l’exploitation biologique d’Olivier Cordeau, bien connu de la sphère agrobiologique sarthoise (c’est l’ex-président du Groupement des agriculteurs bio, GAB 72), mais pas que. Essentiellement producteur de céréales de pannerie (mais pas que, bis) et boulanger, on retrouve la variété de ses pains en Amap (Association pour le maintien de l’agriculture paysanne), coops bio, points de dépôt, marchés…

On peut y accéder par un tronçon encore méconnu du boulevard Nature malgré les randos-vélos organisées par l’un des nôtres (THT pour les intimes) et élu municipal du Mans.

[3] Soit la loi NOME (Nouvelle organisation du marché de l’électricité) et sa disposition dite ARENH (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique). 

[4] 7,2 exactement. À comparer, le plan lancé par Nicolas Hulot en 2018, n’était que de 100 millions d’euros.

[5] Début 2020 la région Pays de Loire a voté une enveloppe de 100 millions d’euros, sur 10 ans pour soutenir le filière hydrogène dont des stations (15) de production et de distribution (réseau de bornes dédiées).

[6] Aux effets délétères pourfendus quand il s’agit de l’Allemagne.

[7] Des 24 Heures en 2024, avec des prototypes à hydrogène, des voitures de constructeurs dites à — zéro émission — de CO2.

[8] Depuis cette CCC, Mélanie Cosnier à été élue conseillère municipale à Souvigné-sur-Sarthe, puis devient maire à la suite de la dém. de sa tête de liste.


Crédit photos : SdN 72 et Marilyne Bervas. Illustrations : (haut)Alternatiba-ANV-COP 21-Amis de la Terre, (bas) SdN 72-J-L B.