La CRIIRAD et sa conférence sur Fukushima au salon bio « Respire la Vie »


Le 8, 9 et 10 mars 2013  Le Mans, Salon bio « Respire la Vie »

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D’innombrables stands proposant des technologies douces et alternatives au nucléaire dans ce Salon. Mais aussi, beaucoup, beaucoup d’écoblanchiment-verdâtrie et de marchands du temple. Cependant, cette année, la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité) y tenait un stand un avec table de presse, interlocuteur et proposait en sus une conférence intéressante, suivie d’un débat le vendredi en début d’après-midi : « Fukushima, deux ans après » présenté par Michel Dannequin [1]

logo-criirad-bonEn introduction, l’orateur a présenté l’association, née après la catastrophe de Tchernobyl. On se souvient effectivement, que trois jours après, Pierre Pellerin du SCPRI (Service central de protection contre les rayonnements ionisants) tenait des propos rassurants sur le nuage radioactif ne justifiant pas de prendre des mesures de santé publique particulières — le raccourci populaire traduira que le nuage s’est arrêté à la frontière. La Criirad et son laboratoire indépendant germera à partir de ce mensonge d’état.

Depuis, l’organisation est sollicitée de toutes parts pour rendre son expertise. Dernièrement, même sur le théâtre de Fukushima, au Japon. M. Dannequin brossera un état de cette catastrophe (toujours en cours), les comparaisons et différences avec Tchernobyl, les pollutions atmosphériques et la communication des pouvoirs publics en France.

Place aux questions : les conséquences sanitaires, le retour sur expérience de nos « responsables » politiques : déni (d’abord un tsunami)… etc. Bonne prestation sur le fond, moins sur la forme (parasité aussi par le bruit ambiant de la rotonde).

Quand même, il  insiste sur la responsabilité — humaine — d’AVANT la catastrophe : centrales trop au niveau de la mer, terrains sismiques (sauf pour les tranches 5 et 6), etc., alors que le documentaire diffusé la veille sur Arte, « Fukushima, chronique d’un désastre », tend à démontrer que, passés le séisme et le tsunami, la catastrophe de la centrale a été techniquement mal gérée par les opérateurs via le dysfonctionnement du condensateur. L’idée sous-jacente : l’erreur humaine. Un débat en soi.

Peu avant 15 heures, grosse agitation pour la deuxième conférence de l’après-midi, sur la vitamine D. Salutations de gauche à droite, je reviens, toutes les chaises sont occupées. Plus de 55 personnes au tout début… Il  faut se rendre à l’évidence : une carence de cette vitamine, pour les férus de bio, inquiète plus que le nucléaire !

Martial, adhérent de la Criirad et président de SDN 72, tiendra aussi la table de presse de la CRIIRAD (voir ailleurs) le dimanche.

Autre stand qui se différenciait du reste du Salon, celui du journal L’âge de faire, qu’on vous recommande.

Le site de la Criirad, à explorer de fond en comble, c’est là .


[1] Michel Dannequin est aussi administrateur de la Criirad.

Pour ceux qui s’y rendraient dans les années à venir, ce Salon est théoriquement payant (5 €). En fait, d’innombrables entrées sont diffusées gracieusement en promotion dans les magasins exposants du département et d’ailleurs.


Credit photo : capture d’écran sur le site de la Criirad.