Avant qu’ça pète 2019, à Laval


Samedi 4 mai 2019 – Laval (53) centre et Bois de l’Huisserie

Des nouvelles de chez nos proches voisins du groupe Sortons du nucléaire 53, qui organisait, samedi 4 mai 2019, son quatrième festival Avant qu’ça pète. On est addicts !

Leitmotiv

L’édition 2019 du festival Avant qu’ça pète — quater — était plus réduite cette année [1]. Mais pour la première fois, elle conviait — l’action — le matin, sur le marché (c’est là LA nouveauté) ; le fond, avec une conférence l’après-midi, et la forme, festive, en soirée (avec trois concerts).

Déclaration d’intention au programme du groupe SdN 53 : « L’objectif de cette journée est de faire parler des problématiques et des risques engagés par l’usage de l’énergie nucléaire. Nous aspirons à faire connaître les alternatives à cette énergie extrêmement dangereuse pour l’environnement, pour les populations françaises et mondiales. Nous souhaitons évoquer encore la vétusté des centrales nucléaires françaises et l’argent dépensé inutilement, par exemple, dans la construction de l’EPR de Flamanville. L’enfouissement, le stockage, le traitement et le transport des déchets nucléaires sont aussi des problématiques que nous soulevons. Des solutions existent pour sortir du nucléaire, nous expliquerons les alternatives à cette énergie. » C’est dit !

Galéjade du matin

Après le faux convoi de combustible Chinon-Flamanville, c’est là : , place au faux essaimage de déchets nucléaires en pleine agglo lavalloise.

Scénario. Dès 10 heures, l’alerte est donnée au mégaphone dans les rues autour du centre-ville. Le GPS d’un camion bondé de déchets nucléaires a été perturbé par les radiations. À force de manœuvres, certains bidons fortement radioactifs ont été égarés au cœur de la cité. Il va falloir les dénicher et les regrouper. Les témoignages collectés auprès de la population va permettre petit à petit de les localiser. Dans un vacarme bienvenu, ou pas, en tout cas qui attire l’attention, ils seront acheminés et remisés au vu et au su de tous, place de Hardy-de-Lévaré (ex-maire), autrement appelée place du marché (le marché étant le même jour, même heure, même lieu). Le décor ainsi planté a permis d’introduire plus aisément les échanges avec les chalands sur les dangers des transports des déchets nucléaires, leurs stockage, leur enfouissement  [2], leur inutile retraitement (Orano à la Hague) et autres problématiques évoquées supra.

Une courte vidéo est proposée sur France Bleu Mayenne, c’est là : .

Conférence-débat

L’après midi, l’événement s’est déporté au Bois de l’Huisserie, toujours à Laval, à la salle de la Blancherie, pour une conférence sur le thème « Nucléaire, comment en sortir ? Des solutions existent ». Empêché, l’intervenant prévu, Michel Frémont [3] (ex-Les Sept Vents) a été remplacé au débotté par Béatrice Hovnanian (du Calvados) coorganisatrice de La grande marche (entre Cherbourg et Paris via Flamanville en 2018, c’est là : ). Sollicité, Martial Château (coprésident de SdN 72) l’a aussi secondé, en totale improvisation. Pour les plus motivés, la vidéo de la conférence-débat est là : .  Autant vous le dire, la qualité de la bande-son la rend difficile à suivre et elle dure 2 h 15 mn ! Désolé !

Soirée informative, gourmande et… musicale

Même lieu et salle pour la partie information (infokiosques), échanges, restauration et concert du soir avec prix libre et/ou au chapeau au profit de l’organisation du festival et de la lutte antinucléaire. Restauration bio et végane sur place, arrosée — ou pas — d’une BAM, bière artisanale de Montflours, comme d’hab’. Un duo et deux groupes de musicos se partageaient l’affiche : Jameuze (chanson française), Suri 4 x 4 (musique nébuleuse) et le collectif Team Peace (reggae français). Retrouvez-les sur la toile (ils nous suivent : alors, suivons-les).

Peu des nôtres — de SdN 72 — ont participé à cette édition du festival. Ceux et celles des Sarthois·es qui s’y étaient rendu·e·s les deux années précédentes étaient hélas occupé·e·s à relever le totem vandalisé du JAD (jardin à défendre) de Béner [4].


[1] Nous avions consacré un article à celle de l’an dernier, à la ferme de la Gorronière, à Montflours, c’est là : .

[2] La Mayenne et le Nord de la Sarthe ont vécu le même trauma que celui vécu aujourd’hui par les populations autour de Bure, de la Meuse et de la Marne, voisins du projet CIGéo ! Au début des années 2000, Izé en Mayenne, à 12 km de Sillé-le-Guillaume, avait été retenu comme un site pouvant accueillir un centre de déchets nucléaires équivalant à celui de CIGéo-Bure, dans le massif granitique du mont Rochard, c’est ici : . Lieu qui sera aussi secoué par un tremblement de terre… en 2012, c’est là : .

[3] Michel Frémont avait été l’invité d’Énergie avenir en 2007, à la salle Édith-Piaf, au Mans, c’est là : .

[4] Jardin à défendre, contre le projet grandiose de zone commerciale Leclerc-Ikéa-Frey à Béner (limite est du Mans), bizarrement intervenu aux lendemains d’une intervention symbolique de ANV-COP 21, Greenpeace et Extinction-Rébellion au rayon liquide-eau du Leclerc des Fontenelles, au Mans.


Affiche et programme : SdN 53. Crédit photos : sans pour l’instant.