« Des aliments irradiés dans nos assiettes ? » vu par « Biocontact » n° 284 de novembre 2017


Novembre 2017 – France

Nous reproduisons ci-dessous l’article du journal Biocontact [1] n° 284 de novembre 2017 (pages 30, 32 et 34) intitulé « Des aliments irradiés dans nos assiettes ? » Explication.

L’industrie agroalimentaire marque singulièrement la ville de Sablé-sur-Sarthe : LDC, Charal… Aussi ses « Petits Sablés », hum ! C’est donc sans surprise qu’on y retrouve une usine de stérilisation à froid construite au début des années quatre-vingt-dix. Là ou le bât blesse, c’est que cette stérilisation se pratique par ionisation. Comprendre : irradiation, pratiquée dans un irradiateur classé INB (Installation nucléaire de base) comme les réacteurs de nos trop nombreuses centrales nucléaires.

Si l’entreprise de Sablé semble être revenue aux préconisations européennes du début du XXIe siècle et ne plus traiter de produits alimentaires de consommation courante qu’à la marge [2], sa transparence reste néanmoins opaque. Pas de communication à la CLI [3] sur la nature et les volumes de cette « marge ».  Et d’autant moins ses clients !

Dernièrement, la société Ionisos s’est démultipliée ou a racheté d’autres entreprises. Des quatre ou cinq boîtes historiques, elle s’est étendue à l’Espagne, la Chine et récemment au nord-est de l’Europe, c’est là : . Synergies obligent, on est en droit de se demander si cette part, qui n’est plus ou en tout cas nettement moins pratiquée à Sablé, ne le serait pas ailleurs ?

Voilà quelques-unes des questions auxquelles on aimerait avoir des réponses vérifiables !

N’en demeurent pas moins, les risques industriels liés à l’emploi d’une source radioactive (ici, le cobalt 60 [4]), à son transport avant et après usage, et les périls sanitaires pour les opérateurs et la population à proximité, avant de devenir un encombrant déchet. Autant le savoir, le risque létal du cobalt 60 est de quelques secondes et peut être utilisé malintentionellement comme composant d’une bombe sale.

Nous avions reçu l’auteur de cet article, Roland Desbordes, membre de la CRIIRAD, le 11 mai 2016, pour deux événements :

1/ l’après midi, pour un atelier radiométrie (compteur Geiger), c’est ici : ;

2/ en soirée, pour une conférence-débat sur l’irradiation des aliments, c’est là : .

Sur ce même sujet, nous avions déjà publié un article de France Net Infos, c’est là : . La chaîne France 5 avait consacré cinquante minutes, le dimanche 15 mars 2015, à ce traitement particulier de certains ingrédients de notre alimentation. Nous vous en avions parlé ici : et le documentaire est toujours disponible, là : . Le journal Que choisir, de l’association éponyme, y avait aussi consacré un article dans son numéro d’avril 2006, voire avant (nous ne l’avons pas encore reproduit ici, désolé !)


[1] Avec l’aimable autorisation de Roland Desbordes et de Biocontact, BP 60008 – 81601 Gaillac Cedex. Tél. 05 63 41 04 00. www.biocontact.fr

[2] Épices, condiments, plantes aromatiques, cuisses de grenouilles… La grande partie étant des outils chirurgicaux, des prothèses, des matériels de laboratoire, des cosmétiques et des matières plastiques améliorant certaines de leurs propriétés.

[3] Commission locale d’information. Martial Château (aussi de SdN 72) y siège pour le compte de l’association environne-mentale agréée Sarthe nature environnement (SNE).

[4] Pour l’heure, essentiellement importé du Canada.  Le risque létal du cobalt 60 est de quelques secondes et peut être utilisé malintentionellement comme composant d’une bombe sale.


Illustration : tableau de Keith Haring (pour l’agrandir, cliquer dessus). Scann(s) : SdN 72.