Sortir du Nucléaire Loire et Vienne


Samedi 17 septembre 2016 — Chinon

Une douzaine de participant.e.s et quasiment autant de groupes antinucléaires des bassins de la Loire et de la Vienne (un de ses principaux affluents) réunis à Chinon, ont accouché d’une nouvelle structuration régionale. L’ensemble recouvre 5 sites nucléaires d’importance, soit, 14 réacteurs PWR en fonction (11 auront 30 ans en 2017) et 5 anciens réacteurs de la filière graphite-gaz arrêtés, mais dont la déconstruction est différée. En sus, Ionisos à Sablé-sur-Sarthe (et Pouzauges), des mines, des centres de stockage de déchets nucléaire, laboratoires et autres activités liées à l’armement atomique (inventaire plus détaillé, ici : ). Sa dénomination : Sortir du nucléaire Loire et Vienne et l’acronyme SdN-L&V, définissant bien son territoire d’intéret. Le lit de la Sarthe et l’INB (Installation nucléaire de base) Ionisos de Sablé-sur-Sarthe étant inclu dans le bassin ligérien (avec la Mayenne, elle forme la Maine [sur quelques km] qui se jette dans la Loire).

Plusieurs besoins et signes avant-coureurs ont contribués à cette nouvelle structuration [1]. Bien sûr, la proximité de certains sites nucléaires sur la Loire a de tout temps généré des échanges militants comme par exemple : Le Mans-Sarthe avec Chinon-Tours, Blois et Orléans avec Saint-Laurent-Nouans et réciproquement. On pourrait en citer d’autres. Bien sûr, la manifestation dite « FuKuChiNON », du 12 avril 2014, à Chinon (c’est là : ) avait suscité et/ou renforcé ces rapprochements. Aussi, la volonté du Réseau Sortir du Nucléaire, exprimée en janvier 2016 à son 1er congrès d’Angers, de se redéployer et de se structurer en « rhizome » sur le territoire.

Ce pool se donne pour objectifs le suivi méthodique des informations publiques, notamment d’EDF, des préfectures, de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire), des CLIs (Commissions locales d’information), ainsi que leur décryptage à destination des citoyens, pour être plus à leur contact, leur permettre d’avoir un regard critique et de s’exprimer.

Les premiers temps, la coordination du groupe de travail se fera par mails et les informations seront relayées via une liste de diffusion. Un rythme de rendez-vous trimestriel est retenu, avec une conférences de presses à chaque réunion de travail. À défaut, un communiqué de presse sera rédigé. Enfin, chaque groupe local nommera un référant médias.

L’action et la réflexion ne sont pas oubliées ! Plusieurs pistes sont envisagées et les opportunités calendaires du printemps et de l’été, scrutées. Nous n’en dévoilerons rien de plus pour l’instant.

La plupart des groupes ayant souvent au moins un.e intervenant.e participant à une CLI (supra), une recherche d’harmonisation de positionnement sur les points suivants sera approfondie lors des rendez-vous à venir concernant :
– la sûreté (avant et après fermeture des sites) et les risques induits par la sous-traitance ;
– l’emploi (15 000 emplois directs ou indirects sur la région), corrélé à la prise en compte de la surveillance des sites, le démantèlement, le recours aux énergies renouvelables, etc. ;
– le démantèlement (la mémoire des personnels à conserver, le matériel évolutif pendant l’exploitation, etc.) ;
– la sécurité (drones, intrusions, attentats potentiels, crashs, pylônes…) ;
– les déchets : les laisser sur place ou pas (question à apprécier selon la longueur de vie des déchets et leur dangerosité) ;
– le rayon d’action des PPI (Plans particuliers d’intervention) : 10, 20, 200 km ? ;
– le suivi des travaux post-Fukushima (des générateurs de vapeur, cuves, compresseurs diesels de secours).

Il y a bien intérêt à ce revoir [2] !


[1] Pour ce bassin Loire et Vienne, deux rencontres avaient déjà amorcé cette volonté. La première, à la Flèche, le 3 octobre 2015, c’est là : , suivi d’une seconde le 9 janvier, à Angers, c’est là : . Mais, la volonté de travailler ensemble des groupes antinucléaires ligériens s’est notoirement illustré avec la manifestation régionale baptisée FuKuChiNON le 12 avril 2014, c’est là :  .

[2] La prochaine réunion se tiendra probablement le 3 ou le 17 décembre, à Tours.


Photo et/ou illustration : nous n’avons rien sur le sujet pour l’instant.