Livre, Transition énergétique : comment fait l’Allemagne


Vendredi 27 mai 2016 — Sarthe, Maine…

trans-energe-comment-fait-allemande-couvSDN 72 tient régulièrement des tables de presse [1] sur des marchés bio (au Fenouil, Pontvallain, Malicorne, Vaas), à la 25e Heure du livre, à la Fête de l’eau, aux fêtes d’associations (GAB, Allonnes), conférences, projections (de SDN 72, Alternatiba, Renaissance Environnement Santé…), etc.

Si la règle est plutôt au dialogue bienveillant, nous y rencontrons aussi des interlocuteurs particulièrement retors, loin du factuel, et pour beaucoup campés sur une argumentation convenue, savamment instrumentalisée par certains médias, politiques, associations, peu enclins à démêler le vrai du faux, voire foncièrement malhonnêtes. Tête de gondole d’un florilège d’idées reçues, la sortie du nucléaire de l’Allemagne, bien contente d’en importer de France [2] tout en nous refilant sa pollution aux particules fines (émanant de ses centrales à charbon et à l’exploitation de la lignite qu’elle aurait massivement relancée), avec des prix qui flambent, des menaces de black-out à la clé…

Un livre tord le cou à cette désinformation et déconstruit l’argumentaire. Un militant de SDN 72 [3] en a fait la présentation pour la revue Sortir du nucléaire, du mouvement et du réseau éponyme, dans son n° 69 de mai 2016.

L’article

Lorsqu’il est question de la sortie du nucléaire en Allemagne dans les médias, revient fréquemment un refrain du genre : « L’Allemagne relance le charbon et fait exploser les factures d’électricité. » Diverses personnalités politiques relaient de telles affirmations.

En quelques chapitres, Vincent Boulanger reprend les unes après les autres les représentations erronées de la transition énergétique allemande en les démontant avec méthode et précision.

Toutes ses explications sont appuyées sur des données chiffrées concernant la part des différentes énergies, leurs coûts, le développement des énergies renouvelables, les pertes et créations d’emplois dues à la transition énergétique, etc.

Des éléments de comparaison sont donnés par rapport à la situation française. On trouve aussi une analyse des raisons pour lesquelles en Allemagne la population accepte plus facilement l’implantation d’éoliennes qu’en France, où nombre de projets rencontrent des oppositions, pas toujours pour de bonnes raisons.

Les militant.e.s anti-nucléaires trouveront dans ce très bon livre des arguments solides pour contrer les propos mensongers du lobby nucléaire et ses relais.

                                                                                                                             Martial Château

Transition énergétique Comment fait l’Allemagne, livre de Vincent Boulanger [4]. Éd. les Petits matins Institut Veblen, paru en novembre 2015, 172 p., 14 €, à commander en librairie.


Arte avait diffusé un documentaire sur le même sujet, mais en septembre 2013, donc bien antérieur à ce livre et moins au fait de l’actualité, il peut néanmoins vous intéresser , c’est là : .


[1] Livres, BD, badges, autocollants, drapeaux, tee-shirts… évidemment payants, et de la documentation gratuite (tracts, affiches, cartes).

[2] C’est vrai avec l’Italie, pas avec l’Allemagne. En masse, c’est l’inverse qui se passe et surtout aux moments les plus opportuns de grands froids et à cause de l’ineptie franco-française du chauffage électrique, c’est ici (page 10) :  et aussi là (page 18) : . Autre trompe-l’oeil, la Suisse. Elle importe beaucoup d’électricité de France (production nucléaire à 78 %), mais quand elle est en surproduction, la nuit, l’été, à bas prix, pour « turbiner » l’eau (la remonter) dans ses barrages d’altitude, pour à nouveau produire de l’électricité hydraulique… et la lui revendre aux moments les plus opportuns (cf. plus haut).

[3] Martial Château ! Il est coprésident de SDN 72 mais aussi administrateur reconduit au congrès d’Angers des 12 et 13 février 2016 du Réseau national Sortir du nucléaire ; c’est là : .

[4] Vincent Boulanger est un journaliste spécialiste des énergies renouvelables (energiewen) installé en Allemagne.


Photo : capture d’écran.