État des lieux du nucléaire en vallée de la Loire


Lundi 3 février 2014 — Chinon, St-Laurent-Nouan, Dampierre, Belleville, Civaux…

Centrale de Chinon

 

Centrales électronucléaires, avec les dates de mise en service

— Chinon (Avoine) : la plus proche, 85 km du Mans, 46 du Lude, 56 de La Flèche (ces distances s’entendent à vol d’oiseau) :

  • 4 réacteurs PWR (1982, 83, 86 et 87) de 900 MW, chacun fonctionnant avec du MOX,
  • 3 réacteurs graphite gaz (70, 210 et 480 MW) mis en service en 1963, 65 et 66, arrêtés respectivement en 1973, 85 et 86.

— Saint-Laurent-Nouan (anc. Saint-Laurent-des-Eaux) à moins de 130 km du Mans :

  • 2 réacteurs PWR de 900 MW, chacun mis en service en 1981 et fonctionnant avec du MOX,
  • 2 réacteurs graphite gaz (480 et 420 MW) mis en service en 1969 et 71, arrêtés respectivement en 1990 et 92.

— Dampierre :

  • dess-Liouwine centrale-retaite-a-60-ans-sdn-n304 réacteurs PWR (1980, 80, 81 et 81) de 900 MW, chacun fonctionnant avec du MOX.

— Bellleville (la plus éloignée du Val de Loire, 208 km du Mans) :

  • 2 réacteurs PWR (1987 et 88) de 1300 MW, chacun fonctionnant à l’uranium enrichi.

— Civaux (sur la Vienne) :

  • 2 réacteurs PWR (1997 et 99) de 1450 MW, chacun fonctionnant à l’uranium enrichi.

PWR ou REP : réacteur à eau sous pression.

Au total, il y a dans la vallée de la Loire 14 réacteurs en fonctionnement (58 en France) pour une puissance électrique de 14 500 MW (63 000 MW en France) soit 23 % de la puissance électronucléaire française.

Les dix réacteurs fonctionnant au Mox (uranium enrichi avec 7 % de plutonium) présentent un danger supplémentaire en raison de l’utilisation de ce combustible au plutonium.

Tous les réacteurs ont été conçus pour une durée de fonctionnement de trente ans et 8 des 14 de la vallée de la Loire ont déjà dépassé ce délai !

Arrêt immédiat des réacteurs de plus de trente ans

Les réacteurs graphite gaz aujourd’hui à l’arrêt ont produit de l’électricité mais aussi des tonnes de plutonium pour la bombe !

Ces cinq réacteurs graphite gaz sont partiellement démantelés mais les matériaux radioactifs sont restés sur place, en particulier les milliers de tonnes de graphite contaminé (le graphite est particulièrement inflammable).

Sites militaires

— Bourges

Essais et production d’armement ; en particulier, l’établissement a effectué des milliers de tirs d’obus à l’uranium appauvri contaminant l’environnement.

— Monts (15 km au sud-ouest de Tours)

Aux centres du Ripault et du Ruchard, des expérimentations sur certains composants des armes nucléaires étaient (sont ?) effectuées par le CEA, direction des armements nucléaires.

Déchets

Toutes les centrales ont des piscines dans lesquelles des milliers de tonnes de combustible usagé très fortement irradié sont mis à refroidir pendant quelques années avant leur transfert à La Hague.

— Champteusse-sur-Baconne (Maine-et-Loire)

La plupart des déchets de démantèlement des réacteurs graphite gaz sont entreposés dans les centrales mais il y a 109 tonnes de déchets de faible activité (1Bq par g) dans la décharge de Champteusse-sur-Baconne.


Crédit photos : Stop-EPR Penly et M.-A. & J. Coly (libre de droits). Dessin de presse paru dans le journal SDN n° 30.

 

CN Avoine - M-A &J Coly 2

Centrale (ancienne) de Chinon 2014-2