Convoi de déchets nucléaire en gare de triage du Mans


Mercredi 16 janvier 2013  Le Mans, gare de triage

Blocages, entraves en tout genre, les transports de déchets nucléaires passent de moins en moins inaperçus et suscitent de plus en plus d’hostilités. En retour, la répression — quand il n’y a pas un mort à déplorer : Sébastien Briat, le 7 novembre 2004 [1] —,  des poursuites judiciaires — exemple, Annick Philippe, militante SDN 72 —  et des sanctions financières s’abattant régulièrement sur ces empêcheurs de nucléariser en rond.

Train de déchets nucléaires en gare du Mans 1

Du coup, pour ce nouveau convoi de 2013 venu d’Italie, Areva se veut biaiseuse ! Elle avance d’abord le départ du train d’un jour et, plutôt que d’emprunter les voies habituelles contournant Paris par l’est et le nord où elle se sait attendue, elle décide cette fois de longer la Loire jusqu’à Tours, puis de remonter vers la Normandie en traversant Le Mans.

La nuit, les infos circulent, sont vérifiées et validées. Vers 6 h 45, Yves Ollivier, élu de la ville EÉ-LV (voir son blog sur le sujet, ici : ), et Thierry Touche, militant du réseau, étaient sur place. Certes, quasi impuissants car prévenus tardivement, à deux seulement, sans matériel de propagande —  alors que le convoi en stationnement est, lui, « bien » encadré par trois agents de la sécurité ferroviaire et une voiture de la police nationale. Ils figeront la scène sur leur numérique, ce qui permettra de faire le « buzz » pendant quelques jours sur la place du Mans et sur internet  jusqu’à un vœu en conseil municipal.

L’histoire révélera que le préfet n’a pas prévenu le maire (intentionnellement ?) qu’un convoi de déchets nucléaires traverserait la ville !

Depuis, nous sommes évidemment en veille pour faire… barrage aux « Castor ».
CR du 15 janvier 2013 plus flyer en pièce jointe
Articles de presse Le Maine libre à retrouver

http://ollyves.blogspot.fr/2013/01/dormez-tranquilles.html

Seulement, cinq jours plus tard, le lundi 21 janvier 2013, le wagon d’un train parti de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) pour l’Allemagne ou la Hollande, transportant des fûts de matières radioactives coulées dans du béton, déraillait en gare de triage à Saint-Rambert-d’Albon lors d’une manœuvre d’aiguillage (un essieu était sorti du rail). Un accident sans conséquence, selon la préfecture, le wagon ne contenant que des vêtements irradiés

Moins de six mois plus tard — le 6 juillet 2013 —, c’était la ville québécoise de Lac-Mégantic qui était dévastée par l’explosion d’un train de pétrole… Guère plus tard, c’était en gare de Brétigny-sur-Orge, et le même jour, Le Populaire du Centre avait déjà fait état, dès le 12 juillet 2013, du déraillement d’un train à Fromental (Haute-Vienne), sur une voie desservant le site Areva de Bessines. En savoir plus sur  : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/exclusif-sncf-l-autre-deraillement-du-12-juillet_1267229.html#aPyEDvv2rfgF0TCD.99 .

Déni d’un côté, cassandres de l’autre (?), encore combien de temps va t-on se cacher derrière notre petit doigt ?
http://www.michele-rivasi.eu/sur-le-terrain/deraillement-dun-wagon-de-dechets-radioactifs-a-saint-rambert-dalbon-drome/ 

Au moins une organisation politique locale protestera du passage de ce train de « castors » et son séjour en place du Mans : EÉ-LV, c’est également sur le blog de Yves Olivier, ici : . S’il y en avait d’autres, merci de nous le signaler.


[1] Nous avions célébré sa mort advenue lors d’une opposition aux transports de déchets radioactifs quelques jours après, c’est là : .

[2] Un service de sécurité néanmoins bien vulnérable pour des actions malintentionnées.


Photo et/ou illustration : Yves Ollivier. Coupure de presse : Ouest-France du 17/1/2013 (ci dessous).